1 février 2011
Au cheval blanc (sonnet)
Au Cheval blanc
Tu promènes tes jours dans la lande amaigrie.
Un tapis de bruyère et genêts épineux
Offre un lit de fortune à ton vieux corps boiteux
Poinçonné de sueur à la saveur aigrie.
Tu t'endors au matin sur la souche attendrie
Par tes mots colorés à l'accent tortueux
Soupirant à l'aurore un refrain nauséeux,
Martelant d'un écho la colline meurtrie.
Tel un cavalier fou piétinant le maquis
Ton pas sûr et sauvage emporte jusqu'à l'huis
Le message du vent, de la blanche viorne.
La monture s'envole et, disparu le mors!
La nuit te souffle un chant et te pousse au-dehors,
Pour suivre au fond des bois ton rêve de licorne.
Chrissette
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