21 février 2011
Marquise
Marquise
La Marquise boudait les nappes d’ambroisie
Qui coulaient aux lambris de son caveau d’amour.
Elle prit dans ses mains les reliquats du jour,
Pour en jeter l’aumône à nos cœurs de bannis.
Elle couvrit si bien la face du mépris
De son masque félon aux accents de velours,
Que la douce illusion de ce frivole atour
Fit trembler un instant nos démons d’infamie.
Mais alors que nos poings serrés sur l’infortune
Avait lâché l’épée pour la trêve opportune,
Elle quitta, lassée, notre champ de bataille.
Je la sais à présent cherchant d’autres enfers
Où, dispensant du bout de son doigt l’éphémère,
La Dame Patronnesse adoubera ses ouailles.
Rodes
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