Quelques papiers froissés.
Quelques papiers froissés.
Et si les cîmes se mettaient soudain à me conter la route jusqu'à toi,
Réduire les distances,ta maison tout près de chez moi.
Un petit feu dans l'âtre
Une bûche attend
Que deux mains lui tendent
Une allumette folâtre
Pour raviver le grand,
Un autre demain,
Un sourire,
Le vent.
Et si les flocons se mettaient à tomber,
Et couvrir mes jours d'une capeline immaculée,
L'allée au jardin se parer de fleurs de neige,
Mon carreau disparaître derrière le givre
Ivre d'un songe d'hiver qui tarde à venir,
Un autre train arrive,
Derrière la porte,
Un bouquet.
Trois roses
Plongées dans une eau claire
Le vase n'est pas de cristal
Brisé le Bohême,
Sur la table quelques luminonsnous éclairent,
C'est le principal.
Viens, entre,
Rimons quand bien même le verbe aimer respire la pauvreté
La richesse est ailleurs.
Le chant du carillon
Fredonné dans la montée de l'escalier
Le merle siffle quelques notes printanières sur le pallier
Puis s'envole retrouver sa belle sur le tronc du mirabellier.
Au bout de ma langue, juste ces mots, "viens m'embrasser!".
Et sur un coin de table
Quelques papiers froissés,
Quelques photos de toi
Elles me content la route jusqu'à toi,
Mais c'était hier.
*