6 janvier 2024
Prémices d'hiver (alexandrin)
De l’automne nous vantent la robe sépia,
Mille mots pantelants, mille coeurs désertés
Mais sachant la douceur de goûter le frimas
Aux étreintes de laine et au bras de l’aimée.
Ainsi rêvons encore aux portes de l’hiver
De plaines sans combats et de sillons blanchis
Qui cèdent sous le pas mais portent nos misères
Sous la faible lueur du soleil assoupi.
C’est le temps de l’horloge et des plaintes du bois
Qui exhalent au feu des siècles de senteurs,
C’est le fumet du soir quand se couvrent de froid
Les lointains horizons et l’infinie lenteur.
Et s’il est une cène là-bas, dans la nuit,
Quand frissonnent les fûts aux membres dépouillés,
J’aimerais y porter le ventre de ma vie
Comme on porte aux fontaines son outre vidée .
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